Incidemment
Pour basse, ténor, violoncelle, synthétiseur, voix choristes, objets sonores et bande magnétique (partition montée avec une quinzaine de détenus longues peines).
1998-01-01Centrale Pénitenitiaire de Saint-Maur (Indre) 1998.
Toute la relation qui va suivre (mais pas seulement elle, parlons aussi de la façon dont chacun advient mais plus encore, de la façon dont le groupe va se tendre, s’identifier, se socialiser, s’organiser, se mouvoir…) va dépendre de la nature et de la justesse des idées qui nous traversent, qui nous travaillent ! Ici, musicalement, trois idées s’exposent, se cherchent puis nous mettent en chantier :
1. Forme fermée propre : la première n’a pas d’écrit, elle est un workshop : la proposition est d’exécuter un accellerando de 4’ à partir de motifs sonores individuels libres, élaborés avec un, deux ou trois objets simples. Le motif n’est pas censé bouger dans sa structure, ni dans son timbre, mais seulement dans sa vitesse. Au ralenti, ce sont des points rares et indistincts qui avancent en s’enchevêtrant de façon aléatoire, puis le motif émerge, puis il s’emballe et l’interprète devient virtuose. Plus la vitesse augmente, moins grande est la maîtrise du son donc l’intention de l’interprète, plus la vitesse est lente et le motif décomposé, plus le son est écouté pour lui-même, isolé et rendu solitaire, voire gratuit, plus l’interprète contrôle la qualité du son.
De son côté, le silence ne vaut que lorsqu’il est grand, plus il se raccourcit, moins sa conscience est prégnante, et lorsqu’il est très bref, il n’a plus aucune fonction musicale, il a même disparu de toute conscience, il n’est même plus entendu !
Il est très difficile de ne pas associer l’accélération à l’amplitude, de ne pas augmenter considérablement la vitesse sans l’intensité sonore, et ce de façon unilatérale et totalisante : plus les sons sont forts, moins ils varient, moins ils en disent, plus ils sont ”grossiers”, moins ils ont de plan, de distance, d’intention plurielle… De fait, l’aspect rapide combiné à un forté n’est pas du même ordre musical que livré à lui seul : le forté selon les cas est une forme de colère volontaire, d’expansion ultime, d’éclatement centrifuge, de jubilation, le débit rapide est selon les cas, une forme de panique, de virtuosité, de précipitation, d’excitation, de transe, d’émerveillement, de stress ! Tous les deux ont en commun qu’ils semblent se diriger vers un point de rupture, vécu comme une jouissance libératrice (et paradoxalement privative de durée de jouissance) et comme un éclatement, une implosion, une mort physique, une fin.
Théoriquement, un tel projet se présente comme une mine, un creuset de métaphores, voire un lieu philosophique. Musicalement, il n’en est pas de même ! Rien dans un crescendo ni dans un accélérando, à fortiori encore moins dans leur combinaison anecdotique, ne présage d’un effet sonore inédit, d’un ”message” musical porteur d’impressionnisme, d’une forme sonore complexe et riche, d’une structure évolutive, d’un propos esthétique troublant ou émancipant. Comment à travers ce projet formel de la précipitation du temps d’un multipoint vaste, lointain et relâché vers un point O, serré, proche et tendu, sorte de point de non retour, programmé comme aboutissement extrême et inéluctable, construire une pensée musicale inédite, riche et plurielle ?
2. Forme ouverte : la seconde ennonce un paysage libre, de même durée, composé de séquences indépendantes et progressant de façon simultanée mais non synchronisée.
3. Forme fermée figurée : la troisième, de même durée, est une narration expressive, globale et de nature symphonique, bien que "concrète" : associant les sons d'objets anecdotiques détournés aux voix très expressives des interprètes, chantant des sons concrets leur tour, elle est accidentée, tumultueuse et hétérogène (accumulation de sons composés et de sons composites).
Ainsi, cette étude au temps, parcourt trois durées successives de 4 minutes avec trois écritures antagonistes, qui défient la perception d'une durée unique, étendue, distendue, contractée, compressée selon les cas, selon les formes, selon les couleurs sonores.
Cette pièce est une des œuvres inscrites dans un Colloque/Création sur ”Le Temps”, rassemblant lors de deux journées publiques (ouvertes à des détenus, des surveillants et des personnes de l’extérieur), plus de 13 conférenciers (philosophes, anthropologues, physicien, neurologue…) et 30 interprètes musiciens
Approche artistique
Pour éviter une instrumentalisation réciproque et réductrice de la musique et des communications parlées entre elles, nous élaborons un programme double, parallèle, en prenant soin de surveiller les "relations" que les musiques et les sons vont entretenir avec les thèmes, les exposés : les surveiller pour qu’il n’y ait pas "parachutage" total ou hétérogénéité absolue, mais surtout pour qu’il n’y ait pas illustration (même à notre insu), redondance, commentaire. Ceci n’est pas une chose facile car il ne suffit pas de chercher à y échapper pour que cela ne se produise pas : l’auditeur met du sens partout (c’est son rôle !). L’objectif est donc ici de construire sur le même thème, deux ”colloques” indépendants, avec deux langages distincts, l’un musical, l’autre linguistique. Pour que la relation soit forte, que les perceptions du public soient multiples (et donc les débats intéressants), il ne faut pas que ces deux langages jouent trop entre eux, qu’ils dialoguent dans leur contenu : leur alternance et leurs rebonds mutuels doivent au contraire les renvoyer de façon physique (et non argumentée) très vivement face à face, dos à dos. Il n’y a pas de discours organisé, établissant des correspondances entre des modes d’appréhension d’un sujet, mais une simultanéité de concours sensibles et théoriques, confiés à l’un ou à l’autre en alternance. C’est le public qui établit les passerelles, les relations, fait les développements, construit les débats.
Il y a d’un côté ce qui est donné à entendre, de l’autre ce qui est donné à écouter ! Il sera donc question tout au long de cette séance de confrontation auditive (dont la vocation est de bien distribuer la parole) et non d’analyse musicale (il n’y aura pas dans le colloque de débat sur les musiques : chaque extrait est donné en concert !).
Nous chercherons donc à entendre comment émerge de chacune des musiques une interpellation du temps singulière en triant le champ de ces interpellations parmi, par exemple :
• le temps dans la structure de la musique (étirement ou sectionnement, accélération ou ralentissement, phrases ou objets sonores successifs, etc.) ;
• le temps de la structure musicale (mouvements, thèmes, passages, transitions, métamorphoses, enchaînements, constructions successives, etc.),
• le temps de la musique ou l’impression de durée musicale, (perception dans la répétition, dans le renouvellement, dans la rapidité, dans la virtuosité, etc.) ;
• l’inscription de la musique dans le temps (musique du futur, musique datée, musique écoutée le matin, la nuit, en ambiance de fond, de façon concentrée, etc.),
• la musique signifiant ou non l’écoulement du temps (narration, construction formelle, picturale, construction anecdotique, « radiophonique », composition impressionniste, musiques avec textes chanson, opéra, lied, rap, etc.),
• etc.
Programme
Présentation du « Colloque / Création » par Nicolas Frize
Première partie
• « Le goût de l’instant », parabole de Bouddha, « La quête de l’éternité », conte traditionnel d’origine eurasienne, par Édith Mac Leod, conteuse
• “Improvisation”, par Jean-Pierre Drouet, percussionniste (zarb)
• « Une pièce d’un franc, la terre et le big bang », par Roland Lehoucq, astrophysicien
• “Automne pathétique”, pièce électroacoustique de Dieter Kaufmann / Spatialisation : Laurent Denoux, surveillant
- Insert sonore = expression vive et éphémère d’un vase en cristal -
• « Les débuts et la fin des temps », par Marie-Josée Mondszain, philosophe
- Insert sonore : descentes d’escalier -
• “Abîme des oiseaux”, extrait du “Quatuor pour la fin du temps” d’Olivier Messiaen, par Jacques Di Donato, clarinettiste
- Insert sonore = projections de jouets d’un enfant dans sa chambre -
• « Le chaos de la chambre de ma fille », par Eric Rouzoul, surveillant
- Insert sonore = « Le gai luron des Flandres » par le 2e commando du 11e bataillon des parachutistes de choc, sous la direction du capitaine Soufflet -
• « Le temps perdu » de Ernest Jontit, parrainé par Pierre Pachet, essayiste
- Insert sonore : ambiance de nuit
Débat, avec Daniel Durney, musicologue
- « Musique d'ameublement : tenture de cabinet préfectoral » d'Eric Satie -
Visite du Studio du Temps aux ateliers (groupe 1). Écoute des archives sonores de l’Ina (actualités)
Seconde partie
• « Les temps biologiques », par Thomas De Broucker, chef du service neurologie de l’hôpital Delafontaine de St-Denis
- Insert sonore : crépitements -
• « Les horloges atomiques du futur », par Philippe Laurent, physicien à l’Observatoire de Paris
• “Vox in rama”, “Laudate pueri”, “Enixa est puerpera”, “Res est admirabilis”, “Leto leta concio”, “Dies ista gaudium”, “Uterus hodie virginis floruit”, par l’Ensemble Discantus, dir. Brigitte Lesne, avec Brigitte Le Baron, Anne Guidet, Lucie Jolivet, Nicole Jolliet, Brigitte Lesne, Catherine Schrœder, Catherine Sergent
• Poèmes simultanéistes : « Prose du transsibérien et de la petite Jeanne de France » de Blaise Cendrars, « Chant de la grand’route » de Walt Whitman, « Les fenêtres », de Guillaume Marti, « Lundi rue Christine » de Guillaume Appolinaire. - Lectures par Morad Ben Djaballah, Jimmy Apadoo, Donatien de Béthune et Nathalie Bentolila
• Poème simultanéiste dit par toute la salle : « A bord de l’aéronef » de Henri-Martin Barzun
- Insert sonore : compilation de signaux, logos, sirène, alarmes médicales, sonnettes, chant du coq… -
• « L’apprentissage et les maladies du temps », par Thomas De Broucker
• “Conversations solo” de Georges Aperghis, par Jean-Pierre Drouet, percussionniste (machines musicales de Claudine Brahem)
- Insert sonore : « L’ouïe, le vide et la musique » (écoute 7) de Nicolas Frize -
• « Le temps des sons / le temps de l’écoute », par Daniel Deshays, ingénieur du son
• “Tous les garçons et les filles” de et par Françoise Hardy (gravure non restaurée)
Débat, avec Daniel Durney, musicologue
- Insert sonore : intérieur train couchette
Troisième partie
• “Sir Henry Umpton’s Funerall” de John Dowland, par le Rose consort of viols, Jacob Heringman, luth
• “Hard techno” par DJ Nush, Arnaud Vélicitat
- Insert sonore : divers ateliers de l’usine Renault du site de fabrication de Boulogne-Billancourt (1995)
• « De diverses pratiques du temps en Océanie et ailleurs », par Alban Bensa, ethnologue
• “Sweet stay awhile”, “Sir John Smith”, “In darkness let me dwell”, airs et allemande (luth solo) de John Dowland, par Marie-Claude Vallin, mezzo soprano et Eugène Ferré, luthiste
- Insert sonore : patchinko, salle de jeux à Tokyo -
• « Le temps du capital », par Jean-Marie Vincent, professeur en sciences politiques à Paris VIII
• “Piano phase” de Steve Reich, par Cyril Hernandez et François Bedel, percussionnistes (marimbas)
• « Mesure du temps et culture occidentale » par Joëlle Mauerhan, directrice du Musée du Temps de Besançon
- Insert sonore : sciage d’une planche. A l’égoïne : René Nau, surveillant
- Insert sonore : diverses cloches -
• “Stripsody” de Cathy Berbérian, par Marie-Claude Vallin, mezzo soprano
• « Musique et temps », par Anne Boissière, philosophe
- Environnement sonore : musée du Louvre et jardin de Luxembourg -
• “Préludes et fugues BWV 885 en G mineur et BWV 875 en D mineur” de J.-S. Bach, par Maude Gratton, claveciniste
Débat, avec Daniel Durney, musicologue
- « Musique d'ameublement / tapisserie en fer forgé » d'Eric Satie -
Quatrième partie
• “Le temps des cerises” et “Perles de cristal”, par Gérard Potier, chanteur populaire et joueur d'orgue de Barbarie
- Insert sonore : chalutier au loin dans le port -
• « Penser le présent ? » par Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue
• “Mo boma”, berceuse et “Kulu kulu”, jeu d’enfants : voix d’enfants pygmées Aka (Centrafrique)
• « Quelle solidarité, présent, passé, avenir ? » par Jean Chesneaux, historien
- Insert sonore : urgences et salle de néonatalogie (hôpital Delafontaine de St-Denis) -
• “Tribal poursuite”, par « Qu’est ce qui’s passe trio », Christophe Renaud, Jean-Pierre Berry, Pascal Delage
- Insert sonore : la mer, l'autoroute, pipi, le feu dans la cheminée -
• « L'événement », par André Pessel, philosophe
- Surprise de réveils -
• “Incidemment”, création de Nicolas Frize, pour 24 interprètes dont Nicholas Isherwood, basse, Stéphane Werchowski, ténor, Marcus Jenny, violoncelle
Débat, avec Daniel Durney, musicologue
• Allocutions de clôture d'un représentant du ministère de la Justice et d'un représentant du ministère de la Culture
- Insert sonore = le temps qu'il fait -
1. Forme fermée propre : la première n’a pas d’écrit, elle est un workshop : la proposition est d’exécuter un accellerando de 4’ à partir de motifs sonores individuels libres, élaborés avec un, deux ou trois objets simples. Le motif n’est pas censé bouger dans sa structure, ni dans son timbre, mais seulement dans sa vitesse. Au ralenti, ce sont des points rares et indistincts qui avancent en s’enchevêtrant de façon aléatoire, puis le motif émerge, puis il s’emballe et l’interprète devient virtuose. Plus la vitesse augmente, moins grande est la maîtrise du son donc l’intention de l’interprète, plus la vitesse est lente et le motif décomposé, plus le son est écouté pour lui-même, isolé et rendu solitaire, voire gratuit, plus l’interprète contrôle la qualité du son.
De son côté, le silence ne vaut que lorsqu’il est grand, plus il se raccourcit, moins sa conscience est prégnante, et lorsqu’il est très bref, il n’a plus aucune fonction musicale, il a même disparu de toute conscience, il n’est même plus entendu !
Il est très difficile de ne pas associer l’accélération à l’amplitude, de ne pas augmenter considérablement la vitesse sans l’intensité sonore, et ce de façon unilatérale et totalisante : plus les sons sont forts, moins ils varient, moins ils en disent, plus ils sont ”grossiers”, moins ils ont de plan, de distance, d’intention plurielle… De fait, l’aspect rapide combiné à un forté n’est pas du même ordre musical que livré à lui seul : le forté selon les cas est une forme de colère volontaire, d’expansion ultime, d’éclatement centrifuge, de jubilation, le débit rapide est selon les cas, une forme de panique, de virtuosité, de précipitation, d’excitation, de transe, d’émerveillement, de stress ! Tous les deux ont en commun qu’ils semblent se diriger vers un point de rupture, vécu comme une jouissance libératrice (et paradoxalement privative de durée de jouissance) et comme un éclatement, une implosion, une mort physique, une fin.
Théoriquement, un tel projet se présente comme une mine, un creuset de métaphores, voire un lieu philosophique. Musicalement, il n’en est pas de même ! Rien dans un crescendo ni dans un accélérando, à fortiori encore moins dans leur combinaison anecdotique, ne présage d’un effet sonore inédit, d’un ”message” musical porteur d’impressionnisme, d’une forme sonore complexe et riche, d’une structure évolutive, d’un propos esthétique troublant ou émancipant. Comment à travers ce projet formel de la précipitation du temps d’un multipoint vaste, lointain et relâché vers un point O, serré, proche et tendu, sorte de point de non retour, programmé comme aboutissement extrême et inéluctable, construire une pensée musicale inédite, riche et plurielle ?
2. Forme ouverte : la seconde ennonce un paysage libre, de même durée, composé de séquences indépendantes et progressant de façon simultanée mais non synchronisée.
3. Forme fermée figurée : la troisième, de même durée, est une narration expressive, globale et de nature symphonique, bien que "concrète" : associant les sons d'objets anecdotiques détournés aux voix très expressives des interprètes, chantant des sons concrets leur tour, elle est accidentée, tumultueuse et hétérogène (accumulation de sons composés et de sons composites).
Ainsi, cette étude au temps, parcourt trois durées successives de 4 minutes avec trois écritures antagonistes, qui défient la perception d'une durée unique, étendue, distendue, contractée, compressée selon les cas, selon les formes, selon les couleurs sonores.
Cette pièce est une des œuvres inscrites dans un Colloque/Création sur ”Le Temps”, rassemblant lors de deux journées publiques (ouvertes à des détenus, des surveillants et des personnes de l’extérieur), plus de 13 conférenciers (philosophes, anthropologues, physicien, neurologue…) et 30 interprètes musiciens
Approche artistique
Pour éviter une instrumentalisation réciproque et réductrice de la musique et des communications parlées entre elles, nous élaborons un programme double, parallèle, en prenant soin de surveiller les "relations" que les musiques et les sons vont entretenir avec les thèmes, les exposés : les surveiller pour qu’il n’y ait pas "parachutage" total ou hétérogénéité absolue, mais surtout pour qu’il n’y ait pas illustration (même à notre insu), redondance, commentaire. Ceci n’est pas une chose facile car il ne suffit pas de chercher à y échapper pour que cela ne se produise pas : l’auditeur met du sens partout (c’est son rôle !). L’objectif est donc ici de construire sur le même thème, deux ”colloques” indépendants, avec deux langages distincts, l’un musical, l’autre linguistique. Pour que la relation soit forte, que les perceptions du public soient multiples (et donc les débats intéressants), il ne faut pas que ces deux langages jouent trop entre eux, qu’ils dialoguent dans leur contenu : leur alternance et leurs rebonds mutuels doivent au contraire les renvoyer de façon physique (et non argumentée) très vivement face à face, dos à dos. Il n’y a pas de discours organisé, établissant des correspondances entre des modes d’appréhension d’un sujet, mais une simultanéité de concours sensibles et théoriques, confiés à l’un ou à l’autre en alternance. C’est le public qui établit les passerelles, les relations, fait les développements, construit les débats.
Il y a d’un côté ce qui est donné à entendre, de l’autre ce qui est donné à écouter ! Il sera donc question tout au long de cette séance de confrontation auditive (dont la vocation est de bien distribuer la parole) et non d’analyse musicale (il n’y aura pas dans le colloque de débat sur les musiques : chaque extrait est donné en concert !).
Nous chercherons donc à entendre comment émerge de chacune des musiques une interpellation du temps singulière en triant le champ de ces interpellations parmi, par exemple :
• le temps dans la structure de la musique (étirement ou sectionnement, accélération ou ralentissement, phrases ou objets sonores successifs, etc.) ;
• le temps de la structure musicale (mouvements, thèmes, passages, transitions, métamorphoses, enchaînements, constructions successives, etc.),
• le temps de la musique ou l’impression de durée musicale, (perception dans la répétition, dans le renouvellement, dans la rapidité, dans la virtuosité, etc.) ;
• l’inscription de la musique dans le temps (musique du futur, musique datée, musique écoutée le matin, la nuit, en ambiance de fond, de façon concentrée, etc.),
• la musique signifiant ou non l’écoulement du temps (narration, construction formelle, picturale, construction anecdotique, « radiophonique », composition impressionniste, musiques avec textes chanson, opéra, lied, rap, etc.),
• etc.
Programme
Présentation du « Colloque / Création » par Nicolas Frize
Première partie
• « Le goût de l’instant », parabole de Bouddha, « La quête de l’éternité », conte traditionnel d’origine eurasienne, par Édith Mac Leod, conteuse
• “Improvisation”, par Jean-Pierre Drouet, percussionniste (zarb)
• « Une pièce d’un franc, la terre et le big bang », par Roland Lehoucq, astrophysicien
• “Automne pathétique”, pièce électroacoustique de Dieter Kaufmann / Spatialisation : Laurent Denoux, surveillant
- Insert sonore = expression vive et éphémère d’un vase en cristal -
• « Les débuts et la fin des temps », par Marie-Josée Mondszain, philosophe
- Insert sonore : descentes d’escalier -
• “Abîme des oiseaux”, extrait du “Quatuor pour la fin du temps” d’Olivier Messiaen, par Jacques Di Donato, clarinettiste
- Insert sonore = projections de jouets d’un enfant dans sa chambre -
• « Le chaos de la chambre de ma fille », par Eric Rouzoul, surveillant
- Insert sonore = « Le gai luron des Flandres » par le 2e commando du 11e bataillon des parachutistes de choc, sous la direction du capitaine Soufflet -
• « Le temps perdu » de Ernest Jontit, parrainé par Pierre Pachet, essayiste
- Insert sonore : ambiance de nuit
Débat, avec Daniel Durney, musicologue
- « Musique d'ameublement : tenture de cabinet préfectoral » d'Eric Satie -
Visite du Studio du Temps aux ateliers (groupe 1). Écoute des archives sonores de l’Ina (actualités)
Seconde partie
• « Les temps biologiques », par Thomas De Broucker, chef du service neurologie de l’hôpital Delafontaine de St-Denis
- Insert sonore : crépitements -
• « Les horloges atomiques du futur », par Philippe Laurent, physicien à l’Observatoire de Paris
• “Vox in rama”, “Laudate pueri”, “Enixa est puerpera”, “Res est admirabilis”, “Leto leta concio”, “Dies ista gaudium”, “Uterus hodie virginis floruit”, par l’Ensemble Discantus, dir. Brigitte Lesne, avec Brigitte Le Baron, Anne Guidet, Lucie Jolivet, Nicole Jolliet, Brigitte Lesne, Catherine Schrœder, Catherine Sergent
• Poèmes simultanéistes : « Prose du transsibérien et de la petite Jeanne de France » de Blaise Cendrars, « Chant de la grand’route » de Walt Whitman, « Les fenêtres », de Guillaume Marti, « Lundi rue Christine » de Guillaume Appolinaire. - Lectures par Morad Ben Djaballah, Jimmy Apadoo, Donatien de Béthune et Nathalie Bentolila
• Poème simultanéiste dit par toute la salle : « A bord de l’aéronef » de Henri-Martin Barzun
- Insert sonore : compilation de signaux, logos, sirène, alarmes médicales, sonnettes, chant du coq… -
• « L’apprentissage et les maladies du temps », par Thomas De Broucker
• “Conversations solo” de Georges Aperghis, par Jean-Pierre Drouet, percussionniste (machines musicales de Claudine Brahem)
- Insert sonore : « L’ouïe, le vide et la musique » (écoute 7) de Nicolas Frize -
• « Le temps des sons / le temps de l’écoute », par Daniel Deshays, ingénieur du son
• “Tous les garçons et les filles” de et par Françoise Hardy (gravure non restaurée)
Débat, avec Daniel Durney, musicologue
- Insert sonore : intérieur train couchette
Troisième partie
• “Sir Henry Umpton’s Funerall” de John Dowland, par le Rose consort of viols, Jacob Heringman, luth
• “Hard techno” par DJ Nush, Arnaud Vélicitat
- Insert sonore : divers ateliers de l’usine Renault du site de fabrication de Boulogne-Billancourt (1995)
• « De diverses pratiques du temps en Océanie et ailleurs », par Alban Bensa, ethnologue
• “Sweet stay awhile”, “Sir John Smith”, “In darkness let me dwell”, airs et allemande (luth solo) de John Dowland, par Marie-Claude Vallin, mezzo soprano et Eugène Ferré, luthiste
- Insert sonore : patchinko, salle de jeux à Tokyo -
• « Le temps du capital », par Jean-Marie Vincent, professeur en sciences politiques à Paris VIII
• “Piano phase” de Steve Reich, par Cyril Hernandez et François Bedel, percussionnistes (marimbas)
• « Mesure du temps et culture occidentale » par Joëlle Mauerhan, directrice du Musée du Temps de Besançon
- Insert sonore : sciage d’une planche. A l’égoïne : René Nau, surveillant
- Insert sonore : diverses cloches -
• “Stripsody” de Cathy Berbérian, par Marie-Claude Vallin, mezzo soprano
• « Musique et temps », par Anne Boissière, philosophe
- Environnement sonore : musée du Louvre et jardin de Luxembourg -
• “Préludes et fugues BWV 885 en G mineur et BWV 875 en D mineur” de J.-S. Bach, par Maude Gratton, claveciniste
Débat, avec Daniel Durney, musicologue
- « Musique d'ameublement / tapisserie en fer forgé » d'Eric Satie -
Quatrième partie
• “Le temps des cerises” et “Perles de cristal”, par Gérard Potier, chanteur populaire et joueur d'orgue de Barbarie
- Insert sonore : chalutier au loin dans le port -
• « Penser le présent ? » par Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue
• “Mo boma”, berceuse et “Kulu kulu”, jeu d’enfants : voix d’enfants pygmées Aka (Centrafrique)
• « Quelle solidarité, présent, passé, avenir ? » par Jean Chesneaux, historien
- Insert sonore : urgences et salle de néonatalogie (hôpital Delafontaine de St-Denis) -
• “Tribal poursuite”, par « Qu’est ce qui’s passe trio », Christophe Renaud, Jean-Pierre Berry, Pascal Delage
- Insert sonore : la mer, l'autoroute, pipi, le feu dans la cheminée -
• « L'événement », par André Pessel, philosophe
- Surprise de réveils -
• “Incidemment”, création de Nicolas Frize, pour 24 interprètes dont Nicholas Isherwood, basse, Stéphane Werchowski, ténor, Marcus Jenny, violoncelle
Débat, avec Daniel Durney, musicologue
• Allocutions de clôture d'un représentant du ministère de la Justice et d'un représentant du ministère de la Culture
- Insert sonore = le temps qu'il fait -
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2014Nicolas Frize, compositeurPatricia Kraeutler, flûte, Patrice Antonangelo, trompette, Stéfan Legée, trombone, Philippe Legris, tuba, Nadia...
Peut-être, ça va... arriver
2013"Un texte où il est question d’enfance, de souvenirs qui filent, de mémoire qui s’effiloche.Une partition musicale qui joue avec le texte comme...
« Ouïe-Dire »
2013Travail d’écoute, de lutherie (à partir de grès noir et de matériaux naturels), d’écriture sonore et d’interprétation musicale avec huit...
Amours en vie
2013Fête des Vendanges 2013 « Montmartre fête l’amour »Mairie du 18ème à Paris – le 9 octobre 2013Action musicale collective proposée par le...
Chaos à quai
2011 Frénésie musicale de Nicolas Frize« Des sons s’engouffrent dans la gare, il paraît qu’ils viennent de Brives. Filant à vive...
Soufflé
2011Palais de musiques, labyrinthe de voix et d’instruments, loft sonore géant, concert permanent à tous les étages, festival de créations, galerie...
Musique contemporaine au village
2010Chaque année, depuis 2009, Nicolas Frize mène un projet musical avec les élèves et l’équipe pédagogique des écoles maternelle et...
À petits pas
2006Résidence de Nicolas Frize, à l’invitation de la Mairie de Signes et sous l’impulsion d’Alain Maillet, entre septembre 2006 et juin 2007....
Je ne sais pas
2011« Je ne sais pas… » crée de multiples jeux de traduction, que ce soit d’une langue à une autre, ou d’un langage à un autre...
Nébuleuses
2003Entre le gaz, le solide et le liquide, allant des fourmillements aux nappes, des grandes vitesses aux immobilités, des grandes densités aux...
Je t'aime, je meurs
2003Avec François Le Roux et Noël Lee à Saint-Denis, puis Dominique Ploteau et Jonas Vitaud à Paris.Le livret, réalisé par le compositeur, est un...
Desseins
2002(…Cette création et ces concerts sont la deuxième partie de “Carnet de notes”, qui fut donné à la salle de la Légion d’Honneur de...
Carnet de notes
2002« Carnet de notes » : des écritures, jusqu’alors secrètes, fruits du travail studieux, crayonné, raturé, dessiné dans la concentration...
Auguste s'envole
2001Neuf partitions s’enchaînent dans quatre lieux successifs les unes à la suite des autres. Elles ont toutes une durée propre de 9 minutes et sont...
Du plus profond
2000Réalisé avec 300 interprètes cubains (Clôture du Festival de Musique Contemporaine de l’Unéac) puis 300 interprètes français (3 villes de...
Deux instants
1999Avec Isabelle Chevalier, organiste et Lucie Jolivet, voix émergenteDans le cadre du Festival du Groupe de Recherche Expérimentale de MarseilleUn...
Un instant
1994Avec Michel Bourcier, Lucie Jolivet et le chœur des Musiques de la BoulangèreCréation inaugurale du nouvel orgue (facteur Daniel Birouste),...
Le ciel m'est monté à la tête
1982Avec Jean-Louis Bindi, baryton, haute-contre, Nathalie Barbey et Lucie Jolivet, soprani, Nancy Daveau, mezzo, Nathalie Carraud et Agnès Bouy, alti...
Hommage aux mots
1987Avec les voix de C. Rich, Kriss, J. Artur, R. Gicquel, M. Morelli, J. Livchine, L. Badie…Œuvre multi-pistes commandée par le ministère de la...
Vous avez la ligne
1981Avec Béatrice Cramoix, soprano, Pierre Danais, ténor - mise en scène : Mireille LarrocheThème : le Réseau, espace de convivialité insolite dans...
La voix des Gens - La Voixthèque
1997Réalisation en parallèle d’une Voixthèque, mémoire sonore de 200 voix du nord de Paris, d’un ACR - Atelier de Création Radiophonique pour...
La voix des gens - Chronique musicale numéro 7
1997Chronique n° 7 Unitude - L’oreille multiple - Paysage dans la duréeJe me suis engagé une 1ère fois… Je n’aurai donc jamais fini !Faire...
La voix des gens - Chronique musicale numéro 6
1997Chronique n° 6 Multitude - L’oreille singulière - Paysage instantanéIl nous reste tant à ouïr !1 voix + 1 voix = 100 000 voix.Chacun de...
La voix des gens - Chronique musicale numéro 5
1997Chronique n° 5 - Déséquilibre et ordre- L’oreille Immobile - Paysage hors de la matièreLes voix volent, le son semble flotter, se fondre et...
La voix des gens - Chronique musicale numéro 4
1997Chronique n° 4 - Équilibre et désordre - L’oreille Mobile - Paysage dans la matièreAller au fond : le temps d’un questionnement sonore qui...
La voix des gens - Chronique musicale numéro 3
1996Chronique n° 3 - déclaration d’existence - l’oreille traversée - paysage dans le paysageDans une immense friche industrielle abandonnée,...
La voix des gens - Chronique musicale numéro 2
1996Chronique n°2 - exposé de l’altérité - l’oreille en dehors - paysage centripèteLes ressources sonores et donc musicales de l’organe vocal...
La voix des gens - Chronique musicale numéro 1
1996Chronique n°1 - prisme mobile - l’oreille en dedans - paysage centrifugeAu cœur de la voix, son corps.La matière, la couleur, la densité, la...
Tout contre
1993Cette partition est dédiée à l'univers urbain, à son environnement sonore, à ses mélanges, ses bruits témoins de ses richesses, ses échanges,...
Paroles de voitures
1984Cette pièce est écrite à partir des enregistrements de l’usine. Parmi la quasi totalité agressive et néfaste des bruits, parfois, perdus,...
Sur le bout de la langue
2016Première édition (2009) : Performance dans le cadre de la création de Nicolas Frize : Je ne sais pas…Dialogue entre neuf personnages parlant...
Conversations inouïes
2010Séance d’invitation à la peinture, au dessin et à la calligraphie abordés comme des “langues vivantes”. Une double interprétation...
La danse des traductions
2010Un présentateur fou introduit et commente des courts-métrages ou extraits de films projetés dans une salle de cinéma. La programmation mêle un...
Ecoute écoute (1)
2008Paysages transportés, forêt sonore, campagne urbaine et couleurs de ville, océan d’oiseaux et de cailloux, voix de silence et éclair de pluie,...
Petites vacances rue Watt
2005Création à partir d’œuvres personnelles et d’œuvres du répertoireAvec Muriel Ferraro (alto), Christophe Laporte (alto), Florian Westphal...
Une histoire de pigeons et de tourterelles
2002Une quarantaine d'enceintes acoustiques sont disposées autour de la Grande Halle, sur le périmètre extérieur, sous les retombées de la toiture...
Li(v)res en scène
2002Mise en scène à l’attention d’un auditoire préparé, de la lecture silencieuse et collective d’une œuvre littéraire choisie et projetée...
Le flux, la coupure et la suspension
1999Présentation dans quatre cafés de quatre villes du 93 d’un travail de quatre mois, comprenant la constitution d’une mémoire sonore de ces...
L'ouïe, le vide et la musique
1998Présentation musicale, sonore, visuelle… alternative le long d’un immense parcours souterrain, faisant suite à un atelier de recherche...
Révolution, je t'aime
1998Création « presque » spontanée pour un ensemble de douze instrumentistes et une foule pensante et chantante.Un hommage aux 30 ans de la Maison...
Champagne majeur
1991Conception pour le stand de France-musique d’un buffet Musical (enregistré), avec des interventions discontinues du choeur d'enfants et des...
Choeurs de Canal
1981Concert flottant ininterrompu : cinq heures de musique sur bande magnétique et vocale (80 choristes), de lumières, d’artifices, et d’animation...
Les maisons chantent
1981Musique en pistes
1979Ensemble d’œuvres sur bande, créées en multi-pistes, vocales et concrètes.Concert électroacoustique en haute montagne.La régie de...
Deux peintures de peintre
1977Première (et dernière) création exclusivement électronique de Nicolas Frize.réalisée lors d'une résidence de deux mois à la faculté de...
Vases communicants
1976Commande du conseil général de la Seine-Saint-Denis pour la cérémonie des voeux annuels : programme musical constitué de pièces musicales...
Elle s'écoule
2018Une création sur le thème du DESIR - aboutissement d'une résidence de deux ans avec une cinquantaine de jeunes et une trentaine d'interprètes...
être sujets dans son travail
2014Cette manifestation a été inaugurée à la Maison des Métallos (Paris 11e), les 19 et 20 avril 2012, une seconde édition a eu lieu les 23 et 25...
Fenêtres sur Fenêtres
2014L’association met en œuvre un projet d’envergure, sur le thème de la culture et du travail, associant l’établissement pénitentiaire de...
Le Philharmonique des mots
2010Cent « choristes », deux instrumentistes, un chef d’orchestre, une partition, un livret... et une salle.C’est la recette (culinaire) du «...
Dehors au dedans
2009Un ensemble constitué d’une chanteuse alto et d’une vingtaine de musiciens joue sur une scène éclairée par des petites lampes. Des sons...
Maintenant
2006Sur la résidenceA l'invitation de Radio grenouille, le compositeur Nicolas Frize "entre en résidence" à Marseille. Invité à partager sa méthode...
êtres
2006Une résidence simultanée dans 7 villesCe dispositif de création a offert six situations de résidence simultanées au compositeur Nicolas Frize et...
Nos yeux ont des reflets rouges
2002Inspiré du caractère et de la scénographie des opéras populaires de la période de la révolution culturelle chinoise. Avec Nathalie Barbey,...
Incidemment
1998Toute la relation qui va suivre (mais pas seulement elle, parlons aussi de la façon dont chacun advient mais plus encore, de la façon dont le...
T'entends ce que j'entends ?
1993Avec Marie-Claude Vallin, soprano, Jacqueline Cellier, soprano, Luisa Diez, alto, Gisèle Ergol, alto, Marie Valin, comédienne, Jean-Louis-Bindi,...
Passion profane
1991Partition montée avec une trentaine de détenus longues peines dans le cadre d’une résidence de cinq mois du compositeur dans l’établissement....
Composition française
1991Création sur les apports étrangers présents à travers les siècles dans la culture française : ici comme ailleurs, les notes savantes...
Que souffle la tempête
1989Commande de l'établissement public de Cergy-Pontoise, pour la commémoration de l'anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme (création...
Manifeste musical
1989Production organisée en hommage à la Révolution Française, donnée de façon "sauvage" et spontanée, sans autorisation ni aide financièreLe...
Elle est belle
1985Mise en scène Jean-Louis Gros, scénographie Yves Cassagne, Livret de Mathilde La Bardonnie. Orchestre l'Ensemble 2E2M sous la direction de Paul...
Chœurs d'enfants - Marguerite et Boniface
1979« Marguerite et Boniface » à Créteil a marqué la clôture et une sorte d’aboutissement de cette série de créations pour grands chœurs.La...
Chœurs d'enfants - Norbert et Blandine
1978À l’occasion de sa création, l’Atelier Régional de Musique présente le travail que le compositeur Nicolas Frize, conseiller de l’Atelier, a...
Chœurs d'enfants - Léonard et Magali
1977Ce concert est l’aboutissement d’un travail vocal mené pendant deux mois d’animation et de répétitions dans trois écoles primaires de...
Grands chœurs d'enfants
1977Ce travail contient trois aspects :• Un propos pédagogique alimenté à la fois chez les enfants par la découverte de la musique contemporaine,...
Orphée, mettez-y du vôtre
1992Stéphanie Aubin
Dédicaces
1993Stéphanie Aubin
Nos images et les leur(res)
1990Stéphanie Aubin
Danse : Compagnie Red Notes
1981Route de Louvier-Juzon - Grande salle du centre Georges Pompidou (1986)En collaboration avec le GRCOP (Groupe de Recherche Chorégraphique de...
Danse - Cie L'esquisse
1986Derrière le mur - Festival d'Avignon, Cloître des Carmes (1986), Théâtre de l'Hotel de ville à Paris,, Théâtre Bunkamura, Tokyo (Japon),...
Danse : Centre chorégraphique de National de Basse-Normandie
1987Elul - Théâtre de CaenCréation pour l'Ensemble Instrumental de Basse-Normandie (flûte, hautbois, basson, cor, percussions, clavecin, violon,...
Danse : Compagnie
1976Chorégraphies pour Jacques PatarrozziAvec Jacques Patarozzi, Dana Sapiro, Malou Airaudo, Dominique Mercy, Héléna PikonThree - Présences - Quatre...