Mouvement salle des mariages de l’Hôtel de Ville
Catherine Simonpietri, Chef de chœur, direction
Ensemble Séquenza 9.3 : Faustine Rousselet, Soprano 1, Julia Baumier, Soprano 2, Alice Fagard, Alto, Laurent David, Ténor, Antoine Bretonnière, Baryton, Olivier Gourdy, Basse
Ambre Jude, Thaïs Jude, Trompettes
Geoffrey Riéra, Basson
Valérie Guéroult, Zhumengdi Gao, Félix Rodier, Rouleau-Dugage, Clarinettes

Choristes : Alain Hugentobler, Alain Samia Cohen, Alain Sergio, Anne Ducourau, Bahia Yenbou, Bernadette Courteaux, Cécile Schnell, Cécile Andriot, Cécile Saint Paul, Chantal Danjon, Christiane Joliat, Christine Eisenbeis, Dominique Franc, Donata D'Urso, Edith David, Fabrice Coutureau-Vicaire, Françoise Kahn, Frédérique Delaugerre, Frederique Mathieu, Irene Gegout, Isabelle Jego, Isabelle Riem, Jean-Charles Dupuy, Jean-François Delbart, Jean-Marie Fondrat, Jean-Michel Sinou, Jean-Yves Alzic, Karyne Salvan, Katia Maquet, Laurence Chetrit, Louis Michel Aymard, Marie De Arriba, Marie-Andrée Lionnet, Marie-France Richier, Marie-Helene Dessaummes, Marie-Helene Peyrsaubes, Marie-Pascale Grenier, Marlène Bourderon, Marthe Ambonguilat, Mathilda Sitbon, Mathilde Malgrange, Naia Bensalem, Nathalie Labbé, Nicole Desjardins, Olivier Thomas, Saadia Hatif, Shirley Laisne, Soledad Laverne Gonzalez, Sylvie Sauvagnargues, Valéry Bataille, Veronik Menanteau…

Abdel Mechdal, Corinne Poulain, Faouzi Rami, Honorine Ouedrago, Laure Duchet, Ouarda Habid, Sana Ben Mansour, Récitant.e.s, agent.e.s de la Ville

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La charge de travail
Tout nécessite du temps pour être dans la qualité : comment aller moins vite, être plus nombreux, prendre soin des services… Sinon le temps se sature et la vitesse s’installe ; elle produit de l’invisibilité, de la non reconnaissance. Quand est-ce qu’on est à l’intérieur, ou à l’extérieur ? Combiner immersion et distance ! Agencer surplomb et partage !

Le travail touche au sensible
Il y a un endroit et une heure où toute la ville sait que je suis là, prête et pleine de possibles, de soins et d’idées.

Nous sommes des fils, des nœuds, des coutures… experts du contact.
Je veux être à l’écoute et au service de ces quotidiens qui viennent à nous, qui nous entourent ou dans lesquels certain.e.s d’entre nous vivons et que parfois nous piétinons.
Je suis seule à savoir, parce que je suis là où la sueur qui se cache raconte sa permanence, je ne suis pas seule à agir, parce qu’il faut traduire la connaissance sensible en décision publique.

L’individu et le collectif
Les collègues sont avec moi, je suis avec elles, on invente des diagonales entre les personnes, entre les services, entre les étages, entre les sites.
Passer du village à la ville, de la ville au village, de la ville à la maison.
Pour aller plus loin que les horizontalités, comment faire pour que les verticalités descendantes ne mettent en danger ou découragent les énergies montantes.

Dans la spécialité, la compétence, l’engagement et la neutralité… j’ai un métier
Je ne suis pas qu’à un poste ou à une fonction !
Je suis d’ici, je connais le terrain, je partage ce que les autres vivent.
La politique dit le neutre dans la bourrasque des émotions et des emmêlements organiques.
La neutralité nous sauve, nous aide à cesser d’être trop singulier.
La singularité nous sauve, nous aide à cesser d’être trop neutres.

Nos initiatives
Au milieu des procédures, il y a des relations humaines… Nous devons trouver parfois des chemins secrets, des forces personnelles pour permettre l’accès aux papiers, aux droits, à la protection, à l’aide financière, à l’aide alimentaire, à l’hébergement, au soin, à l’apprentissage esthétique, aux trajectoires sensibles, aux besoins professionnels.
Les équipes sont toutes habitées d’idéal ; il les soude et réciproquement : sans équipe il n’y a pas d’idéal. Ce n’est pas une zone de confort illégitime, c’est juste un cap : l’idéal a cette particularité d’être tout à la fois, un objectif, un moteur et un liant !

Je suis en quête d’unité
Comment rassembler, limiter les effets de territoire, de quartiers, de zones… créer de l’appartenance, ne pas se séparer. Nous participons tous de l’Histoire, de l’Histoire des lieux, des désirs, des luttes, des collectivités.
Se mêle à la fête cette question lancinante des échanges numériques : comment faire exister un silence entre deux personnes qui sont en visio ou pire coopèrent par mail ? Peut-on se passer des corps… de la communication non verbale… ? Peut-on se passer de l’ambiance, de l’espace partagé ? Le silence, dans la réflexion instantané et collective, c’est le souffle, c’est le fondement de la présence, c’est tout ! Le silence induit l’écoute, la rencontre…
Agir sur une chose, c’est bouger le tout.
Le service public, c’est intense,
ça brûle ! C’est un diamant.

Y a t-il un futur au territoire auquel je puisse participer ?

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Mouvement salle de la Légion d’Honneur

Nicolas Fehrenbach, Pianiste répétiteur, direction
Ariane Granjon, Violon
Gaspard Perrotte, Violon, étudiant au Conservatoire de Paris 12e
Ya-Hui Liang, Percussions
Florian Lauridon, Chloé Carrive, Tony Catherine, Pierre Valli, Violoncelles
Victor Chauvet, Marceau Mesplé, Hugo Thobie, Jan Erdos, Noah Rama Noélina, Cors
Anne-Sophie Macabéo, Marie Bellugue et Iris Audureau, Aziz Aoudia, Bernadette Somé et Sabrina Benkarich, Betty Mongali, Julienne Effaa, Samia Saint-Val, Récitant.e.s, agent.e.s de la Ville

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La complexité du service public
Nos métiers sont très spécialisés ; tout connaître, être là depuis longtemps ; favoriser les actions des habitants -> faire avec -> ne pas agir à sens unique.
Être engagés… être attachés à son engagement… être engagés pour exprimer son attachement.
Chacun est le représentant de la mission publique : c’est grand !
Nous sommes uniques… et puis simultanément invisibles.
Les gestes, la pensée, l’attention, l’anticipation, la préparation, les réflexes, l’organisation, la méthode, les intentions, les interstices, les réactions, l’imprévu, la façon de faire, d’être, d’aller au devant, d’accueillir…, Presque toutes les procédures, dans les profondeurs de l’activité, sont invisibles.

L’infiniment petit des avancées de chaque jour
On ne fait que de petites choses… qui s’accumulent et finissent par faire monument – humilité.
Le détail et le tout – qui fait le détail ? qui fait le tout ?
A petits pas, petit à petit, de fil en aiguille, peu à peu, avec méthode, lentement, avec impatience.
Un regard, une signature, un papier, un appel, une réponse, une astuce, une idée, une attention, une impasse, une réussite, une veille, un élan ; bien viser, bien comprendre, bien réagir, bien faire ; une ouverture, un mot !
J’aime ces contacts avec les habitants, les citoyens, les gens, les personnes
nous voici dans un extrême présent
ce sont des corps qui viennent à nous
le terrain est sans fin.
Je ne veux pas faire ce qui manque, je veux que le manque se lève et nous rassemble pour le combattre.

Avancer ensemble, entre nous et avec les autres
Il faut veiller à l’air, à l’eau, aux arbres, à la pluie, au vent
il faut veiller aux gens – la population a faim.
La communauté est une planche de salut contre l’isolement, la solitude et le repli de la vie entre soi.
Il faut veiller aux droits
de tous ceux qui ignorent
ce qui leur appartient.

Le métier est dans la ville, au prix des nécessités
Par ici on se pose, les voix des personnes, les accents, les timbres, les allures, les désirs, les attentes
Le métier et la vie se parlent, parce que le corps appelle… et qu’il est impérieux de lui répondre, de l’entendre.
Le travail est dans la ville ; le temps inspire ; la vie s’écoule parfois avec peine ; il faut être là, à tout prix.
Tout se soude dans les plis de la vie.
Parfois, ce qu’on ouïe des autres est inaudible.

La ville est un mille feuilles, désir d’en être
La ville est une forêt, une bio-diversité dirait-on aujourd’hui. Des appartenances par milliers, des connexions inconscientes à foison (la culture du quotidien, le sens de l’Histoire), des liens profonds qui s’échangent, des interstices et des passerelles dans des flux d’influences permanentes, des inductions, des impulsions, des ingestions, des exigences de cohésion qui chez certains virent à l’incompréhension et aux sentiments d’insécurité.
La ville est une histoire de plusieurs villes sédimentées entre elles, une histoire d’Histoire,
un montage de constructions sociales, d’émancipations, de pertes, d’abandons et de créations.
Le service public ne peut pas changer la société… il la dépanne, il la pense,
il la panse, lui donne à vivre.

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Du 4 au 8 décembre 2023
Diffusion de « Corps rassemblés », film de Nicolas Frize autour des métiers des agents de la ville de Saint-Denis (projection en continu, salle du conseil municipal)

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