Création à partir d’œuvres personnelles et d’œuvres du répertoire

Avec Muriel Ferraro (alto), Christophe Laporte (alto), Florian Westphal (basse), Alexandre Ouzounoff (basson), Christophe Saunière (harpe), Bernard Cazaurant (contrebasse)

Ce rendez-vous pour des petites vacances dans une douillette petite rue souterraine de Paris, allongés comme à la plage, nous emporte dans un paysage musical nocturne intime, discret et multiple à la fois. Des chanteurs et instrumentistes jouent au creux de nos oreilles couchées, des mélodies, phrases et sons en les enchevêtrant de toutes parts. Souvent mobiles et appartenant à tout un répertoire, du baroque au contemporain, les sources musicales se glissent dans la nuit avec une douceur extrême.

Il arrive parfois quelques grondements terribles, car, filant à moyenne allure vers la gare d’Austerlitz, des trains transportant d’autres vacanciers moins chanceux enjambent ce havre sonore, faisant résonner en un éclair et par surprise toute la nuit.

La rue Watt appelle des sensations contrastées ; inquiétude, hospitalité, étrangeté... Les globes de lumière se sont retrouvés collés au plafond du pont redescendu, l’atmosphère y est sombre et sereine, basse et effilée, mystérieuse et tonitruante. Les passages de train, uniques, résonnent parfois comme des tonnerres flous et graves, parfois comme un grand orchestre rythmé et puissant.

Laissons les grands voyageurs nous traverser au-dessus et renversons les choses, dit la musique : allongeons-nous comme à la plage dans cette douillette petite rue souterraine pour prolonger les douceurs d’une journée estivale, pour ouïr le nocturne, le discret, le foisonnant, le mouvant... Les musiques se mêlent aux sons, deviennent les corps sonores d’une même matière, horizontale et continue, chevauchant les siècles pour se fondre, s’imbriquer. Tout nous rappelle à notre intimité, à notre vigilance, nous rapproche.

Tout près, Boris Vian et la machine à vapeur guettent en silence !

Et tandis que la musique reste blottie dans l’espace, la lumière elle, cherche à s’envoler !

Création inédite, composée d’emprunts d’œuvres de Nicolas Frize - « Patiemment », « La Voix des Gens »… et des emprunts d’œuvres du répertoire – JS. Bach, JB. de Boismortier, G. Caccini, C. Debussy, M. Falla, GF. Haendel, F. Liszt, G. Mahler, C. Monteverdi, GB. Pergolèse, S. Prokoviev, H. Purcell, F. Schubert, R. Schumann, L. Spohr, R. Strauss, A. Vivaldi.

 

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